Menu
Libération
Enquête

«Dark Vador», boules puantes et Bolloré… Bruno Roger-Petit, le baron noir de l’Elysée

Article réservé aux abonnés
Le conseiller mémoire du chef de l’Etat, au fort «pouvoir de nuisance» selon ses détracteurs, nourrit la dérive du macronisme vers un conservatisme vieillot. L’ex-journaliste, fasciné par les médias du milliardaire breton, catalyse la colère d’une aile progressiste délaissée, et persuadée d’être victime de ses «intrigues». Plongée au cœur des rancœurs qui ciblent l’Elysée.
Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire de l'Elysée, en septembre 2023. (Ludovoc Marin/AFP)
publié le 5 février 2024 à 7h00

Pascal Praud avait prévu son coup. Devant 8 millions de Français scotchés à la conférence de presse d’Emmanuel Macron, diffusée conjointement sur six chaînes de télévision le 16 janvier au soir, le présentateur comptait se saisir du micro et démarrer ainsi la question qu’il avait préparée, consacrée à un hypothétique référendum sur l’immigration : «Monsieur le président de la République, bonjour et merci d’être en direct dans l’Heure des pros sur CNews !» Depuis le temps que l’animateur vedette de la chaîne d’info rêve de le recevoir dans son show… Las, cette figure du groupe de médias bâti par le milliardaire ultraconservateur Vincent Bolloré – qui compte aussi le Journal du dimanche, Paris Match et Europe 1 – a dû rester en plateau pour tenir l’antenne.

C’est sa collègue Laurence Ferrari qui a interrogé le Président, grande fiche floquée CNews en main. Une minute vingt-deux secondes la question, quasi le timing d’un de ses éditos dans son émission Punchline, l