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Darmanin contre Benzema : 0+0 = les preuves de la Place Beauvau

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Le ministre de l’Intérieur accuse le joueur d’être «en lien notoire avec les Frères musulmans». Mais il n’apporte aucune preuve à ses accusations, se contentant de parler des tweets du footballeur.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à Paris le 17 octobre. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 20 octobre 2023 à 11h22

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Selon Gérald Darmanin, c’est clair : Karim Benzema est «en lien notoire avec les Frères musulmans». Invité de BFMTV jeudi soir, il a donc eu l’occasion d’étayer ses propos et d’avancer des éléments concrets confortant ses graves accusations. Hélas, dix fois hélas, même si on n’attend rien de Darmanin, il nous a quand même déçus : le ministre de l’Intérieur n’a pas apporté le moindre bout d’élément concret permettant de confirmer ses dires.

En fait, le principal argument avancé par l’occupant de la Place Beauvau est le suivant : «Je constate que M. Benzema n’a toujours pas fait un tweet pour l’assassinat de ce professeur à Arras. Je constate qu’il n’a pas fait de tweet non plus pour les bébés décapités, pour les femmes violées, pour les 1 300 massacrés du terrorisme islamiste en Israël. […] J’ai le droit de combattre l’idée que quand on tweete sur les civils palestiniens – et je suis le premier choqué de ce qu’il se passe pour les civils palestiniens – c’est extrêmement choquant de ne pas tweeter sur les 1300 morts du Hamas islamiste en Israël et de ne pas tweeter sur l’assassinat du professeur. […] C’e