Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement.
Pas de repos pour les braves, même les jours fériés… et même pour Gérald Darmanin. Ce lundi de Pentecôte, le ministre de l’Intérieur était à Rouen pour décorer les policiers et sapeurs-pompiers qui sont intervenus vendredi pour maîtriser le début d’incendie de la synagogue ainsi que l’auteur des faits. L’homme, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), a été tué par les forces de l’ordre. «Il a fait usage de son arme administrative et je veux dire qu’il a eu raison de le faire», avait déclaré le ministre le jour même, à propos du policier qui a neutralisé l’assaillant.
Mais ce lundi, Darmanin a surenchéri à l’occasion de la cérémonie de décoration : «On a tendance à dire dans notre pays que la parole du policier, du gendarme, vaut la parole de la personne qu’il arrête. En tant que ministre de l’Intérieur, je veux dire que la parole du policier et du gendarme est supérieure à celle de celui qu’il arrête.» Exit, comme le faisait remarquer la note de «contexte» ajoutée par les utilisateurs de X en dessous de l’extrait relayé par BFM TV, l’article 430 du code de procédure pénale qui indique que «les procès-verbaux et les rapports constatant les délits ne valent qu’à titre de simples renseignements». «Le ministre de l’Intérieur est en train de nier l’Etat de droit», a dénoncé de son côté le député Insoumis Carlos Martens Bilongo.