Menu
Libération
Le billet de Thomas Legrand

Darmanin joue avec le droit, Borne et Macron se taisent

Article réservé aux abonnés
Le ministre de l’Intérieur a de nouveau été désavoué par la justice, qui a annulé la dissolution du mouvement écologiste les Soulèvements de la terre. Depuis des mois, il ne cesse de s’affranchir des règles, sans réaction apparente de ses supérieurs.
Gérald Darmanin au Sénat, le 6 novembre 2023. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 13 novembre 2023 à 8h00

Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques

C’est passé crème, sans conséquences politiques, pour le ministre de l’Intérieur. Jeudi dernier, le Conseil d’Etat a annulé la dissolution par le gouvernement du collectif d’activistes écologistes les Soulèvements de la terre. Dissolution prononcée en mars dernier, dans la foulée des manifestations contre les mégabassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Et puis ? Rien.

A l’évidence, le décret de dissolution, au moment où il a été pris, ne respectait pas les règles qui permettent au gouvernement de dissoudre une association, mesure d’exception en droit français. Mais Gérald Darmanin avait fait de cette dissolution une question d’autorité et d’affirmation personnelle. Il avait insisté fortement pour que le Conseil des Ministres interdise ce collectif d’écologistes radicaux. La Première ministre, comme tout le monde, savait que la légalité de ce décret était plus que douteuse. Visiblement, elle n’a pas eu le courage, ou l’autorisation du président, pour s’opposer à cet acte d’autoritarisme vain et illégal.

Ça commence à faire beaucoup. Gérald Darmanin a aussi été contredit par la justice dans l’aff