Menu
Libération
Profil

Darmanin, un ministre de l’Intérieur qui met de lui sur le feu

Article réservé aux abonnés
L’ambitieux, qui s’active pour Matignon, se montre partout en représentant de l’ordre, n’hésitant pas à redoubler d’énormités pour reprendre la main face à l’émoi déclenché par le 49.3 et les violences policières. Son parti savoure la diversion.
Gérald Darmanin, à Paris, le 14 mars. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 avril 2023 à 20h05

Parler comme «l’extrême droite» ? Lui ? Epinglé par la députée communiste Elsa Faucillon pour l’emploi de la très connotée expression «terrorisme intellectuel», Gérald Darmanin pioche dans son dictionnaire des citations. «En 1988, Jacques Chirac utilisait déjà le mot “terrorisme intellectuel”. A moins que Jacques Chirac ait été d’extrême droite ? fait mine de demander le ministre de l’Intérieur lors de son audition à l’Assemblée mercredi. Même François Ruffin a cité Jacques Chirac récemment, parlez-en avec lui. Je sais que la Nupes, c’est compliqué en ce moment, mais n’hésitez pas à écouter Monsieur Ruffin !»

Lâcher une énormité dans la presse, se délecter de l’indignation provoquée, piquer l’opposition là où ça fait mal : la méthode Darmanin pour se sortir d’une passe compliquée. En l’occurrence, une suite de mensonges du ministre et d’errements dans le maintien de l’ordre en marge des cortèges contre la réfor