Presque comme si de rien n’était. Ce dimanche, il est 13 heures. Comme chaque week-end, le journal télévisé de la mi-journée de France 2 reçoit un candidat à l’élection pour sa séquence «Moi, président». Cette semaine, l’invitée se nomme Christiane Taubira. En duplex depuis Rennes où elle doit tenir un meeting en fin d’après-midi, l’ancienne garde des Sceaux réagit évidemment à la crise ukrainienne comme n’importe quel prétendant à l’Elysée l’aurait fait à sa place. Comme tous ses concurrents passés avant elle, la Guyanaise se voit poser les deux grandes questions du format : «Quelle serait votre première mesure si vous étiez élue ?» et «quelle serait la grande réforme emblématique de votre quinquennat ?» Ce sera la revalorisation du smic à 1 400 euros net et l’organisation d’une «conférence des salaires», répond-elle. L’ancienne députée est ensuite invitée à citer les personnalités publiques qu’elle verrait bien intégrer son potentiel gouvernement. Des personnalités de qualité, issues de toute la gauche, esquive-t-elle.
Il est vrai qu’à ce moment-là, Christiane Taubira n’est plus vraiment une candidate comme les autres. Sauf exploit de dernière minute, elle devrait être contrainte d’abandonner dans quelques jours. A moins d’une semaine de la date butoir pour récolter les 500 parrainages d’