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Analyse

De Vencorex à Arkema, comment la gauche usine pour sauver la filière chimie

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En Isère et dans la Drôme, des milliers d’emplois sont menacés par la fermeture d’entreprises qui fournissent pourtant des fleurons français. Face à l’inertie du gouvernement et de la droite, élus et syndicats se mobilisent pour sauvegarder l’activité de ces sites stratégiques.
Un piquet de grève de salariés et de syndicats de l'entreprise Arkema, à Jarrie (Isère) le 24 février 2025. (Benoit Pavan/Hans Lucas. AFP)
par François Carrel, correspondant à Grenoble
publié le 4 mars 2025 à 7h15

Une mobilisation intense, sans grands effets jusqu’ici. Après six mois de crise de la chimie grenobloise, élus locaux et syndicats se sont heurtés aux refus successifs des gouvernements Barnier puis Bayrou de s’engager dans la sauvegarde des activités de production menacées sur les plateformes chimiques du Pont-de-Claix et de Jarrie, dans l’agglomération iséroise.

Le temps presse : la justice s’apprête à prononcer les jours qui viennent la liquidation de Vencorex France. En redressement judiciaire depuis septembre, l’entreprise n’a pas trouvé de repreneur. Plus de 400 salariés sont sur le point d’être licenciés au Pont-de-Claix et la fermeture du site menace, par effet domino, des milliers d’emplois dans cette filière où les usines sont interdépendantes. Arkema, à Jarrie, prévoit ainsi la fermeture à court terme d’une partie de son site et 154 suppressions de postes. De nombreux sous-traitants risquent de licencier.