«Lâchez-moi les baskets !» L’expression d’humeur de Raphaël Glucksmann dans la première moitié du débat opposant, lundi soir sur BFM-TV, les huit principales têtes de liste aux européennes aura eu un mérite : rappeler à Manon Aubry qu’au moment où «l’extrême droite est à 40 %» il est irresponsable de faire d’un concurrent à gauche – qu’on a même désiré comme allié il y a quelques mois – sa «cible principale». D’autant plus si l’on se revendique, à juste titre, comme l’héritière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et de son «programme».
Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) à Manon Aubry (LFI): "Concentrez-vous sur l'extrême droite, lâchez moi un peu les baskets"#debatBFM pic.twitter.com/KsNidXKrUz
— BFMTV (@BFMTV) May 27, 2024
Comme nous avions critiqué en 2022 Yannick Jadot ou Anne Hidalgo lorsqu’ils ont, en fin de campagne présidentielle, concentré leurs coups contre Jean-Luc Mélenchon, il est vain et même dangereux de vouloir aujourd’hui grapiller quelques points sur ses voisins à moins de deux semaines du scrutin. Il est tout aussi mesquin et bas, comme l’a fait Manon Aubry ce week-end en meeting à Aubervilliers et sur France 3, d’appeler les électeurs écologistes à voter pour sa liste dans l’espoir de pousser les Verts sous la barre des 5 % et l