Obliger les oppositions à se prononcer sur l’aide à l’Ukraine, à trois mois des élections européennes. Et placer ce thème au centre de ce début de campagne. C’est l’objectif recherché par Emmanuel Macron et son gouvernement en organisant, ce mardi à l’Assemblée, un débat suivi d’un vote symbolique sur l’accord d’aide franco-ukrainien du 16 février. Soit l’exécutif obtient un consensus, soit l’hémicycle se divise et la majorité ne se gênera pas pour accuser les oppositions de faire le jeu de Poutine.
Editorial
La séance s’annonce compliquée. Les oppositions s’affolent d’un supposé bellicisme du Président depuis que celui-ci, le 26 février, a dit ne pas exclure l’envoi un jour de troupes en Ukraine, tout en convenant qu’il n’existait «pas de consensus aujourd’hui». Sur cette hypothèse qui ne concernerait que «des formateurs et des techniciens», le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a pris ce lundi la parole sur BFMTV et dans le Monde, a voulu rassurer l’opinion française : «Je ne vois rien de terrifiant. […] Vos enfants ne vont pas mourir en Ukraine.»
«La perspective de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan»
Pour tenter de ramener tous les pa