Tonnerre d’applaudissements sur les bancs de l’extrême droite. Silence stupéfait sur ceux de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Et gêne palpable chez Les Républicains. Lundi après-midi à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen vient d’annoncer à la tribune que les députés du Rassemblement national (RN) voteront la motion de censure présentée par la gauche, en plus de leur propre texte consécutif au 49.3 déclenché mercredi sur le projet de loi de finances pour 2023. «Parce que seul l’intérêt national guide ses paroles et ses actes, le groupe que j’ai l’honneur de présider votera également la motion de censure présentée en des termes acceptables de l’autre côté de l’hémicycle», lâche Le Pen à la fin de son intervention. Résultat peu avant 19 heures, le texte de la gauche unie récolte 239 voix. Il en aurait fallu 50 de plus pour faire tomber le gouvernement Borne. Un peu moins de députés que n’en compte le groupe Les Républicains. Marine Le Pen obtient ce qu’elle est venue chercher lundi à la tribune de l’Assemblée : voler la vedette à la gauche unie qui, depuis plus d’une semaine, avait repris le leadership de l’opposition à Macron, dans la rue comme dans l’hémicycle. Et, comme elle le glisse aux journalistes une fois rassise à sa place, «démontr[er] que LR est aujourd’hui plus proche de la majorité que de l’opposition».
Jusqu’au dernier moment, la députée du Pas-de-Calais a ménagé son effet de surprise. Toute la semaine dernière, sur l