C’est un constat d’échec, mais au moins c’est un constat partagé. «On a un système cul par-dessus tête, pardon de le dire comme ça !» Devant le quelque millier de maires venus à l’Elysée pour une réception en marge du congrès des maires de France, Emmanuel Macron a promis mercredi soir, comme beaucoup de ses prédécesseurs, qu’il allait «désembrouiller les choses» entre collectivités locales. «C’est vital pour la clarté de notre vie démocratique et pour les élus que vous êtes, a-t-il lancé en référence aux compétences confiées aux régions, départements, métropoles, communes... Personne ne sait clairement qui fait quoi.»
Vendredi à Saint-Denis, déjà, le président de la République avait, devant les chefs de partis qui n’avaient pas boycotté son invitation, déploré l’état de ce «millefeuille» territorial : compétences enchevêtrées, financements emberlificotés, participation en berne aux élections locales… «Les citoyens doivent savoir qui fait quoi», a écrit Emmanuel Macron au député Renaissance Eric Woerth dans une lettre de mission pour formuler des propositions sur la décentralisation dans six mois. Sur le principe, rien à dire. Mais comment y parvenir et, surtout, qu’est-ce que le Président a derrière la tête ?
«C’est un peu tarte à la crème»
Une petite phrase dans son courrier a affolé les élus locaux. Emmanuel Macron - qui recevait mercredi soir un millier de maires à l’Elysée en marge du congrès de l’Association des maires de France (AMF) - appelle Woerth à «réduire le nombre