A quelques mois des élections européennes de juin 2024, Marine Le Pen a présenté samedi 16 septembre à Beaucaire (Gard), lors de la rentrée du Rassemblement national, sa dernière idée en date : une «déclaration des droits des peuples et des nations». Ce texte de seize articles, «issu d’une longue réflexion», réaffirme «la nécessaire protection des communautés naturelles que constituent, pour les hommes et les civilisations, les peuples et les nations». En les protégeant des «organismes supranationaux», telles l’Union européenne ou les multinationales.
«Je veux sacraliser les droits des nations, comme la Déclaration des droits de l’homme l’a fait pour les citoyens après la Seconde Guerre mondiale», a résumé la députée du Pas-de-Calais. Mais pour la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences à l’université de Rouen, et Jean-Yves Camus, politologue et spécialiste de l’extrême droite, le texte du parti lepéniste est inapplicable, empreint d’un épais «flou juridique» voire se contredit dans ses propositions, et ne sert en définitive qu’à «cha