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François Bayrou lors de sa rencontre avec les victimes de Bétharram, à Pau le 15 février.François Bayrou lors de sa rencontre avec les victimes de Bétharram, à Pau le 15 février. (Quentin Top/Hans Lucas)

Enquête

Déconnexion, contradictions, dévotion… Comment l’affaire Bétharram fait vaciller François Bayrou

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La pression s'accentue sur le Premier ministre. Révélations sur un homme pris entre «la foi et la loi», qui considérait il y a une dizaine d’années encore qu’une claque était «un geste de père de famille».
publié le 11 avril 2025 à 11h36(mis à jour le 11 avril 2025 à 15h54)

Christian Mirande manquerait presque de s’étouffer en s’esclaffant, remerciant au passage son flair un demi-siècle plus tard comme si la décision avait été prise hier : «Ah non, mes filles n’y ont pas été ! Il y avait déjà une réputation de discipline quasiment militaire. Je n’aurais certainement pas mis mes enfants là-bas, je ne suis pas fou.» Elles ont désormais une cinquantaine d’années, la même génération que les aînés de François Bayrou – les six enfants du Premier ministre ont pour la plupart été scolarisées au sein de l’institution catholique Notre-Dame de Bétharram.

L’actuel Premier ministre était déjà à l’époque le voisin de Christian Mirande dans le petit village de Bordères (Pyrénées-Atlantiques). Là où il est né il y a 73 ans, au cœur du Béarn, entre Pau et Lourdes. Là où sa progéniture a grandi à l’ombre de la chaîne des Pyrénées. Là où il vit encore – lorsqu’il n’est pas à Paris – avec son épouse Elisabeth, qui exerçait comme prof de catéchisme dans les années 1990 à Bétharram, désormais régulièrement importunée par des journalistes qui viennent frapper à la porte de la maison.

Christian Mirande est également ancien juge d’instruction à Pau, et lui aussi voit défiler beaucoup de journalistes. Mais l’octogénaire les accueille volontiers à la chaîne, depuis qu’

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