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Mobilisation

Défense de l’Etat de droit : les macronistes jouent le face-à-face contre le RN

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En contraste avec les déclarations alambiquées de François Bayrou, Gabriel Attal et le parti Renaissance veulent mettre en scène leur combativité contre le populisme lepénien.
Gabriel Attal et François Bayrou à Matignon, à Paris, le 16 décembre 2024. (Elodie Gregoire/Abaca)
publié le 2 avril 2025 à 20h29

Les mots sont pesés, les principes généraux, la prudence de mise. Deux jours après la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat dans l’affaire des assistants d’eurodéputés du RN, et derrière le paravent du Conseil des ministres, Emmanuel Macron a rappelé ce mercredi 2 avril «que l’autorité judiciaire est indépendante» et «que les magistrats doivent être protégés et ont le droit d’être respectés». «Tous les justiciables ont droit au recours», a sobrement ajouté le chef de l’Etat, laissant les participants faire fuiter ses propos, et se gardant d’entrer dans le détail du jugement qui a frappé son ancienne adversaire d’extrême droite à l’élection présidentielle.

«Démonstration de force»

Les macronistes, eux, s’en chargent, pour riposter aux troupes de Le Pen qui cognent violemment sur les juges. Discrets lundi, priés d’éviter de se lâcher sur X et de s’en tenir aux éléments de langage, les députés Renaissance sont entrés dans la mêlée le lendemain, outrés de voir le RN renverser le récit pour faire de sa candidate,