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Finances

Déficit public : à gauche, «on a une bataille à mener»

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Depuis l’annonce des mauvais résultats de l’économie française, l’occasion est bonne pour les partis d’opposition de dénoncer les décisions prises par le gouvernement.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 26 mars. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 27 mars 2024 à 20h02

«Bravo, franchement félicitations.» Dans les couloirs de l’Assemblée nationale mardi 26 mars au matin, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, est d’humeur taquine. Alors, quand le député des Landes croise le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, il ne peut pas s’empêcher de le chambrer à propos du dérapage du déficit à 5,5 % officialisé une heure plus tôt par l’Insee. «Vous êtes trop forts», lance le socialiste. Quelques secondes plus tard, le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard, passe par-là. «J’ai félicité ton ministre pour vos bons résultats», vanne Vallaud. «T’as raison tu as bien fait», répond le macroniste, rire jaune.

Depuis l’officialisation des mauvais résultats de l’économie française en 2023, les oppositions, notamment de gauche, font feu de tout bois contre le gouvernement, responsable selon eux de l’explosion du déficit public. «C’est le bilan d’Emmanuel Macron», ne cesse de souligner le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, à chaque intervention. «On les savait incompétents, maintenant c’est de notoriété publique», abonde son camarade Hadrien Clouet, pour qui la situation actuelle «n’est rien d’autre que la facture finale des cadeaux fiscaux aux riches des deux quinquennats Macron». Lors des