«On est nombreux à ne pas savoir expliquer un tel dérapage.» Et ils sont un paquet, en macronie, à chercher une explication : l’effet des crises, sanitaire, énergétique, géopolitique, bien sûr. Le plantage des outils de prévision sur les recettes fiscales, certes. Mais quand même… Autour de la grenade dégoupillée du déficit public, prévu début 2024 autour de 4,4% du PIB et désormais redouté à 6,1% en fin d’année, il y a, en macronie, ceux qui s’interrogent. Et ceux qui se couvrent. Alors que la commission des finances de l’Assemblée nationale compte enquêter sur la dérive des comptes publics en 2023 et 2024, Bruno Le Maire dit se tenir «naturellement à la disposition» des parlementaires. Ceux qui ont, hasard de l’agenda, déjeuné mardi 15 octobre non loin du Palais-Bourbon, avec le désormais professeur à l’université de Lausanne (Suisse), l’ont trouvé «d’une grande sérénit黂 «n’ayant rien à cacher». Les deux ex de Matignon, eux aussi, plaident non coupable. Dans le Point, Elisabeth Borne constate que la «situation extrêmement difficile de nos finances publiques» a surgi «après son départ» de Matignon. Son successeur
Récit
Déficit public : comment Macron a creusé son trou
Article réservé aux abonnés
Emmanuel Macron à Paris, mardi 14 octobre 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 17 octobre 2024 à 21h44
Dans la même rubrique