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Interview

Défilé de néonazis à Paris : «Il faut interdire l’utilisation de la croix celtique»

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Au lendemain du défilé de quelque 500 militants d’extrême droite, vêtus de noirs et souvent masqués, membres de groupuscules radicaux, le socialiste Arthur Delaporte appelle l’Assemblée à légiférer.
Défilé de manifestants néofascistes et néonazis du «Comité du 9 mai» (C9M), à Paris le 11 mai. (Denis Allard/Libération)
publié le 12 mai 2024 à 17h50

Député socialiste du Calvados, Arthur Delaporte annonce à Libération le dépôt d’une proposition de loi destiné à pouvoir «interdire tout symbole utilisé par des associations reconnues comme anticonstitutionnelles et contraires au principe d’amitié entre les peuples». Selon lui, la manifestation des néofascistes et néonazis à Paris samedi 11 mai aurait pu être interdite par la justice.

Pourquoi vouloir changer la loi ?

Parce qu’il faut nous protéger des ennemis de la République et de la démocratie. Aujourd’hui, l’article R645-1 de notre code pénal interdit le port d’«un insigne ou un emblème rappelant les uniformes, les insignes ou les emblèmes qui ont été portés ou exhibés soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle» à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, «soit par une personne reconnue coupable par une juridiction française ou internationale d’un ou plusieurs crimes contre l’humanité». Donc les nazis. Et uniquement leurs organisations reconnues comme telles. Résultat : on interdit la vente de drapeaux avec une croix gammée mais on peut se balader dans Paris avec une croix celtique alors que c’est aussi un symbole suprémaciste blanc, ethnodifférentialiste. Je propose donc de nous inspirer de ce que font