Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement.
2 : c’est le (faible) nombre d’invités de gauche dans On marche sur la tête, le nouveau programme de propagande de Cyril Hanouna sur Europe 1, après 7 émissions. Toute la droite de la droite et l’extrême droite (Bardella, Zemmour, Ciotti, Dupont-Aignan…) ont quant à elles déjà eu les honneurs du studio de l’animateur de C8 et passe-plats des obsessions identitaires de Vincent Bolloré. Le premier invité était le communiste Léon Deffontaines, le 20 juin. Le second n’est arrivé qu’au cours de la 7e émission et c’était, mardi après-midi, le socialiste Arthur Delaporte.
Le rose, en campagne pour sa réélection aux législatives dans le Calvados sous la bannière du Nouveau Front populaire, avait mis ses conditions : ne pas parler pendant vingt minutes de Jean-Luc Mélenchon. «J’ai eu un engagement écrit du programmateur et de la préparatrice. J’avais négocié les thèmes RN et pouvoir d’achat. Et évidemment que ça n’a pas marché. Hanouna n’en fait qu’à sa tête», nous a débriefé après-coup et après une réunion publique l’ex-porte-parole des députés PS, qui nous confie qu’Europe 1 a «vraiment insisté» pour l’avoir en interview. Une ténacité en lien avec la mise en garde de l’Arcom à l’encontre de la station lui intimant de respecter ses obligations de «pluralisme» et d’honnêteté vis-à-vis de «l’actualité électorale» ?
Face à un plateau hostile, composé de Hanouna mais aussi du journaliste politique de CNews Gauthier Le Bret ou encore d’Eric Naulleau, l’acolyte d’Eric Zemmour, Delaporte a su rester calme. «Je pense que je ne me suis pas laissé faire», analysait-il, se réjouissant des félicitations reçues après sa prestation : «J’ai quand même reçu des messages de gens que je connais pas genre : “Bravo pour votre passage chez Hanouna” ; “Pas facile et vous vous êtes bien défendu”.»