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Discipline

Délinquance des mineurs : la gauche contre une politique qui ne fait pas de quartier

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En déplacement dans la Drôme ce vendredi 24 mai, le Premier ministre doit présenter de nouvelles mesures concernant la justice des mineurs. Pour la gauche, comme pour les professionnels, les propositions déjà évoquées n’illustrent pas les priorités pour lutter contre la violence des jeunes.
Discours du Premier ministre Gabriel Attal à Viry-Châtillon (Essonne), le 18 avril. (Albert Facelly/Libération)
publié le 23 mai 2024 à 21h11

La phrase avait été travaillée pour faire son petit effet : «Tu casses, tu répares ; tu salis, tu nettoies ; tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter.» S’adressant alors aux «jeunes […] qui ne respectent plus leurs parents ou pour qui la violence semble un moyen comme un autre de tromper l’ennui», le Premier ministre, Gabriel Attal, avait consacré fin janvier de longues minutes de sa déclaration de politique générale au «respect de l’autorité» et aux «sanctions adaptées pour les mineurs de moins de 16 ans» : travaux d’intérêt éducatif pour les enfants mais aussi les «parents de jeunes délinquants, qui se sont totalement et volontairement soustraits à leurs obligations et responsabilités parentales», placement en internat pour «couper» l’enfant «de ses mauvaises fréquentations»… Une réponse «éducative» old school en guise de signaux envoyés à la droite et l’extrême droite.

Après un autre discours en avril