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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Délit d’apologie du terrorisme, le gâchis de LFI

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Il est vrai, comme le dit La France insoumise, qu’il existe une véritable dérive autour de l’usage de la loi de 2014. Mais plutôt que de lancer une bombinette à portée polémique plus puissante que sa portée juridique, le parti aurait dû, s’il avait vraiment voulu changer le droit, trouver les voies politiques d’un compromis.
Ugo Bernalicis, député du groupe La France insoumise, à l'Assemblée nationale, le 31 octobre 2024. (Xose Bouzas/Hans Lucas)
publié le 24 novembre 2024 à 19h46

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Typique. La France insoumise qui veut abroger le délit d’apologie du terrorisme dans le code pénal, rend impossible, par la nature même de sa proposition, l’aménagement pourtant nécessaire d’une réforme qui, à l’usage, a été détournée de son objet. En 2014, François Hollande, alors président, sous la pression des événements et pour se donner les moyens juridiques de mettre hors d’état de nuire les prêcheurs de haine, pour pouvoir interdire et condamner les sites internet qui justifiaient les actes terroristes et faisaient l’apologie de l’islamisme radical, avait demandé à sa majorité de durcir la législation antiterroriste. Ainsi l’incrimination d’apologie du terrorisme devenait une incrimination pénale. C’était une mauvaise idée. Le juge Trévidic, qui avait été un fervent promoteur de la loi de 2014, en convient aujourd’hui. L’incrimination d’apologie du terrorisme, déso