Sonia Backès est donc rentrée à Nouméa. Défaite aux sénatoriales de dimanche 24 septembre, la secrétaire d’Etat à la Citoyenneté a remis sa démission mercredi 27 septembre à son ministre de tutelle, Gérald Darmanin. Lequel l’a acceptée pour lui permettre de rentrer en Nouvelle-Calédonie… et de remettre ses affaires locales en ordre. Car plus que la règle – non écrite – qui veut qu’un membre du gouvernement démissionne après une sanction des électeurs, ce départ de Backès semble davantage lié au besoin, pour la présidente de la province Sud de l’archipel, de ne pas perdre la main dans un territoire ultramarin qui connaît une période politique et économique compliquée.
Sur le papier en effet, l’affaire semblait pliée : 330 grands électeurs loyalistes contre 230 indépendantistes. Sonia Backès, cheffe de file de son camp, pouvait légitimement envisager de remporter l’un des deux sièges réservés aux élus calédoniens, tout comme le sénateur sortant Pierre Frogier (LR), qui complétait le ticket favori.
Mais, déjà, Georges Naturel, dissident Les Républicains (LR), a créé la surprise en l’emportant dès le premier tour. Robert Xowie, ensuite, a gagné son duel pour devenir le premier indépendantiste à accéder au Palais du Luxembourg. Au jeu du report des voix, le candidat du Front de libération