Emmanuel Macron aura donc laissé un de ses ministres comparaître en correctionnelle. Alain Griset (Petites et Moyennes Entreprises) sera jugé le 22 septembre à Paris pour avoir oublié de déclarer des sommes conséquentes concernant son patrimoine et ses intérêts lorsqu’il est entré au gouvernement, en juillet 2020. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait saisi la justice en novembre de la même année car Griset avait omis de rappeler «des participations financières détenues dans un plan d’épargne en actions (PEA), ainsi que le compte espèces associé, pour un montant total de 171 000 euros», ce qui avait pour conséquences, selon la HATVP, «d’empêcher la révélation de faits susceptibles de recevoir la qualification pénale d’abus de confiance». Pas rien.
Et pourtant, Alain Griset reste en poste. Ni le Président ni le Premier ministre ne lui ont demandé de partir ou de se mettre en retrait. Voilà donc la jurisprudence Macron-Castex : désormais, le couple exécutif attend de savoir si un ministre est jugé coupable ou non des faits reprochés pour, éventuellement, le débarquer. Evidemment, la présomption d’innocence s’applique pour l’ancien responsable patronal des petites entreprises. Comme pour le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti,