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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Dépenses médicales, AME… Le gouvernement s’attaque aux plus faibles en catimini

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De quelle légitimité dispose ce gouvernement en fin de vie et sans majorité pour passer par décrets des coups de rabots sur la santé ou la révision des conditions d’attribution de l’aide médicale d’Etat ? Aucune.

François Bayrou à Paris, le 28 août 2025. (Albert Facelly/Libération)
Publié le 03/09/2025 à 13h51

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Au-delà même du fond (sur lequel on reviendra), il y a de quoi être choqué par la méthode employée. Dans le contexte politique actuel, alors que le gouvernement est sur le point d’être renversé, on peut clairement s’interroger sur sa légitimité à avancer en catimini, pour tenter de faire passer à marche forcée des coups de rabot budgétaires. Il ne dispose pas de la moindre majorité parlementaire et tous les regards sont braqués sur le vote de confiance prévu le 8 septembre. Voilà pour le principe de base.

A ce titre, il est fort légitime que l’Unsa et la CGT s’insurgent contre l’examen prévu ce jeudi par le conseil d’administration de la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) de trois projets de décret visant à doubler le reste à charge des assurés sur les franchises médicales, au doublement de leur plafond (à 100 euros) et à augmenter les participations forfaitaires pour les consult