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Crise

Déplacement d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie : les gauches se réjouissent prudemment

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LFI, le PS, les Ecologistes et le PCF approuvent le déplacement présidentiel et la mise en place d’une mission. Ils réitèrent leur demande de retrait du projet de loi constitutionnelle.
Dans le quartier Montravel à Nouméa, le 21 mai 2024. (Théo Rouby/AFP)
publié le 21 mai 2024 à 20h51

«Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre de l’Intérieur, le président de la République vient de vous désavouer.» Mardi à l’Assemblée, la députée LFI Danièle Obono n’a pu s’empêcher de tacler le Premier ministre, Gabriel Attal, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Lors des questions au gouvernement, l’élue de Paris ironisait sur la reprise en main par le président de la République du dossier «Nouvelle-Calédonie». Le soir même, Emmanuel Macron devait s’envoler vers l’archipel du Pacifique, en proie depuis plus d’une semaine à des violences qui ont fait six morts.

Le voyage répond au sarcasme du Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui a jugé vendredi dernier qu’«on ne gère pas la Nouvelle-Calédonie en visioconférence». «Nous prenons acte avec un soulagement vigilant que le président de la République ait enfin décidé de se rendre sur place pour y installer une mission», a déclaré mardi la députée PS Mélanie Thomin. Mais ce voyage n’éteint pas les critiques émises à gauche contre la gestion des événements par l’exécutif. Socialistes, écologistes, insoumis et communistes jugent qu’il ne suffira pas à calmer la colère d’une partie de la jeunesse kanake. «S’il va pour jeter de l’huile sur le feu, alors qu’il n’y aille pas», prévient l’élue PCF Elsa Faucillon.

«Un impératif» pour retrouver la paix civile

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