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Libération
Violence politique

Depuis la rentrée, l’extrême droite responsable d’au moins 30 agressions

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«Libération» a recensé une trentaine de faits de dégradations et violences commis par des groupuscules extrémistes depuis septembre. Une nébuleuse de mouvements locaux a pris la place des anciens groupes nationaux dissous par l’Etat.
Lors d'une marche organisée par des groupuscules d'extrême droite le 15 janvier à Paris. (Yann Castanier/Hans Lucas)
publié le 20 novembre 2022 à 12h30

Ils sont LGBT + «immigrés», étudiants, militants syndicaux ou antiracistes et, selon leurs agresseurs, c’est assez pour les considérer comme des ennemis ou des «collabos». Donc pour en faire des cibles. Alors que pendant la campagne présidentielle la violence des groupuscules d’extrême droite avait été relatée dans les médias, le soufflé semblait être retombé depuis l’été. Erreur : rien que depuis la rentrée, Libé a pu dénombrer une trentaine d’agressions ou de dégradations commises par la mouvance un peu partout en France. Presque un acte tous les deux jours, dont une bonne part a même été revendiquée sur les réseaux sociaux. Et c’est sans compter les intimidations et autres actions coup de poing que multiplient ces radicaux.

Précisément, ce sont 8 faits de dégradations (dont 4 revendiqués) et 16 faits de violences (dont 12 revendiqués), perpétrés un peu partout sur le territoire, que nous avons pu dénombrer depuis la mi-septembre. C’est ce jeune agressé pour un tee-shirt à l’effigie du Che, à Auxerre fin septembre. L’agresseur s’en est vanté sur les canaux d’extrême droite, photo à l’appui : «Quelques droites plus tard, le tee-shirt change de propriétaire.» Deux jours plus tard, un lycéen est tabassé pour avoir décollé un autocollant néofasciste à Lyon et découvrira plus tard des tags néonazis sur son immeuble, comme pour le mettre en garde. C’est aussi cette «expédition punitive», encore à Lyon, lorsqu’une bande a attaqué