Pauvres Jacques Legros et Nathanaël de Rincquesen. Depuis Paris, les présentateurs remplaçants des 13 heures de TF1 et France 2 avaient la mission impossible d’interroger Emmanuel Macron à son arrivée lundi à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Les 16 000 kilomètres de distance, synonymes de laborieuses secondes de battements entre les questions et les réponses, ont vite dissuadé les deux confrères d’interrompre le Président dans ses monologues. Et c’est dans la plus grande des tranquillités qu’il a pu conclure sa séquence de «cent jours d’apaisement, d’unité, d’ambitions et d’actions» ouverte à la fin de la réforme des retraites.
Cent jours pour quoi ? Ce n’est pas faute d’avoir suscité des attentes en promettant un «premier bilan» pour le 14 juillet, puis pour la semaine dernière, avant de le programmer ce lundi, première étape d’une tournée de cinq jours en Océanie. Tout cela pour se montrer incapable d’annoncer la moindre nouveauté aux Français. Son «cap» se résume en deux mots qui finissent par sonner creux : «indépendance et justice». Vendredi, déjà, les 25 minutes de discours filmées en préambule du premier Conseil des ministres du gouvernement Borne 3 n’avaient rien apporté de neuf. La parole présidentielle vire au bruit de fond.
Darmanin à Matignon ? «Je ne fais pas de politique-fiction»
«Durant ces cent jours, le gouvernement, avec le Parlement, le pays tout entier, a avancé. Moi-même je n’ai cessé de prendre des décisions et de me déplacer à travers le territoire pour cela», plaide le chef de l’Et