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Fut un temps où l’extrême droite n’avait pas bonne presse à l’Assemblée. Il ne valait alors mieux pas l’honorer sous peine d’être vilipendé. Ce n’est plus le cas. Mercredi 12 février, c’est donc le RN Jean-Philippe Tanguy qui a reçu le prix du député de l’année et cela n’a choqué personne ou presque. Au sein du jury, composé de journalistes, le sujet n’a pas fait débat, nous confiait le président Christophe Barbier le soir même, après la remise des prix. Il y a eu des discussions, les noms d’autres députés ont été évoqués, notamment ceux des socialistes Arthur Delaporte et Philippe Brun, ou de l’écolo Benjamin Lucas. «Mais le RN a le premier groupe à l’Assemblée. On ne pouvait pas ne pas récompenser un élu de ce camp», précise Barbier.

Le lepéniste Tanguy a donc été préféré à un autre, Sébastien Chenu, privé du trophée par la perte de sa vice-présidence de l’Assemblée. On notera pour la forme que le député de l’année n’est pas toujours issu des rangs du premier groupe de l’Assemblée. Les LR Eric Ciotti en 2015, Thierry Solère en 2016 ou Aurélien Pradié en 2019 peuvent en témoigner. Tanguy succède à Sacha Houlié (ex-figure de «l’aile