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Chaos

Députés démobilisés, textes sans ambition, absentéisme… A l’Assemblée nationale, une apathie de loup

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Un an après les législatives, la Chambre basse n’a toujours pas retrouvé ses repères. Plutôt qu’une nouvelle culture du compromis, la dissolution semble avoir accouché d’une incurable langueur.
«Le Parlement ne parlemente plus, il blablate», estime un dirigeant du bloc central. (Denis Allard/Libération)
publié le 9 juillet 2025 à 19h06

Au spectacle d’une Assemblée nationale en toupie, Aurélien Pradié préfère le calme du collège des Bernardins, lieu de rencontres de l’intelligentsia de tous horizons. L’institution et sa grande nef cistercienne ont accueilli le député non-inscrit du Lot pour un cycle de conférences sur la «dignité», lancé en décembre. Mi-juin, aux côtés de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, l’élu de Cahors dissertait sur le «divertissement permanent» observé dans l’hémicycle et «l’endormissement des esprits.» «Un des drames de la vie parlementaire, déplorait-il, c’est qu’il ne se passe rien, ni résultats ni intensité.»

Un an après la dissolution, l’Assemblée a perdu ses repères. La chambre basse ne se remet pas des législatives anticipées qui l’ont partagée en trois blocs comparables et adversaires. Le Palais-Bourbon, à entendre ses locataires, légiférerait «dans le vide».