Alors que le dérapage ahurissant du déficit public – prévu pour cette année à 5,1% par l’ancien gouvernement mais qui devrait en fait atteindre au moins 6,1% du PIB – pèse fortement sur les choix budgétaires austères auxquels Michel Barnier dit être contraint, il est urgent d’en identifier la (ou les) raison(s). Il est important de savoir si cela est le fruit d’une volonté de dissimulation, en pleine période électorale, d’une situation connue au sommet de l’exécutif ; si cela est dû à l’incompétence des services de l’Etat incapables de fournir des prévisions fiables ; ou si cela est la conséquence malheureuse d’une conjonction de facteurs qu’il était difficile de prévoir. Il y va de la transparence qu’on peut légitimement attendre de la part de ceux qui nous gouvernent et plus largement de la crédibilité de la France à l’égard de ses créanciers.
Une situation budgétaire «dégradée»
Le rôle du Parlement étant de voter la loi mais aussi de contrôler l’action du gouvernement, le député LFI-NFP Eric Coquerel a bien raison de vouloir transformer la commission des finances qu’il préside à l’Assemblée