Ils se sont mis à quatre, deux anciens Premiers ministres, Elisabeth Borne et Gabriel Attal, et les deux anciens ministres de Bercy, celui de l’Economie et des Finances pendant sept ans, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, celui chargé des Comptes publics, pour répondre au rapport au vitriol de la mission d’information du Sénat sur la dégradation des finances publiques entre octobre 2023 et septembre 2024, présenté quelques heures plus tôt le mardi 19 novembre.
En visioconférence avec les journalistes, ils ont enchaîné les accusations. Bruno Le Maire : «Ce n’est pas un rapport, c’est un réquisitoire d’opposant politique truffé de mensonges, d’approximations et d’accusations spécieuses.» «Il ne s’agit pas d’un rapport mais d’une attaque indigne qui repose sur des allégations irréalistes ou mensongères», a poursuivi Elisabeth Borne, considérant qu’ils n’avaient «pas de leçon à recevoir». «En lieu et place d’éléments qui auraient pu attester que ce sujet n’aurait pas été pris au sérieux, on a vu des accusations mensongères», a tancé Gabriel Attal. «Ils sont embêtés car ils n’ont rien à se mettre sous la dent», a suggéré Thomas Cazenave, dénonçant «un rapport à charge».
Mais qu’ont dit et écrit les sénateurs pour provoquer de telles réactions ? Claude Raynal, le président socialiste de la commission des finances du Sénat et Jean-François Husson, son rapporteur général LR, n’ont pas retenu leurs coups dans leur rapport, accusant successivement ces anciens