«Toute la une pour nous salir.» Qui visent les mots de Jean-Luc Mélenchon publiés dimanche soir sur Facebook ? Clémentine Autain, qui a appelé lundi La France insoumise (LFI) à se «démocratiser» ? Ou bien Libération, qui a publié l’entretien de la députée de Seine-Saint-Denis ? Entre le triple candidat à la présidentielle et notre journal, les relations se tendent et se distendent à intervalles réguliers. Entre le créateur de LFI et l’insoumise aussi. Depuis dix ans qu’ils militent ensemble, Clémentine Autain a toujours gardé une certaine distance. Elle dit ce qu’elle pense, même quand il s’agit de désaccords, et c’est assez rare dans la galaxie insoumise pour qu’on le remarque. Les deux responsables politiques ont ainsi construit leur équilibre. «Il n’y aura jamais un divorce complet», prévient une cadre insoumise.
Une période de trouble s’est ouverte à l’occasion de la restructuration de LFI. Clémentine Autain, qui s’est toujours tenue à la lisière du mouvement, avait demandé à intégrer la direction. Mercredi, elle était presque sûre d’avoir gain de cause. Manuel Bompard, l’extension de Jean-Luc Mélenchon,