L’extrême droite adore les marches. Il y a eu celle de la «fierté normande» en octobre à Rouen, organisée par les identitaires locaux, et celle des «gardiens de mémoire» à Paris en novembre. Et le défilé avorté de la «Lugdunum suum» de la mouvance lyonnaise, qui a été interdit par la préfecture du Rhône début décembre. Le 11 janvier, à nouveau à Paris, doit se tenir une marche dédiée à sainte Geneviève, où convergent les militants à l’appel des identitaires. En attendant, dimanche 5 janvier, c’est à Nancy qu’un défilé est prévu. Un rassemblement qui, sous couvert de commémoration d’un événement historique, est lui aussi organisé par les pires groupuscules de la mouvance.
L’occasion avancée est la bataille de Nancy qui, en 1477, a vu la défaite et la mort du célèbre duc de Bourgogne Charles le Téméraire contre les forces coalisées suisso-lorraines. Cette «marche lorraine» est organisée par le groupe identitaire Aurora Lorraine et «célébrera […] surtout notre belle région et son peuple», précise sur son compte Instagram le groupuscule, qui donne rendez-vous aux participants porte de la Craffe, dans la ville vieille. Ce mouvement est la reconstitution locale de Génération identitaire, dissous en mars 2021 pour son racisme et la violence de ses militants. En avril 2023, à l’occasion de l’anno