La droite est tombée le 18 novembre 2012. Elle ne s’est jamais relevée. Ce jour-là, les adhérents de l’UMP étaient invités à désigner le successeur de Nicolas Sarkozy à la tête de leur famille politique. Cette primaire fermée, réservée aux seuls encartés, avait tourné au fiasco. Une farce tragicomique qui a tenu la France en haleine pendant plusieurs semaines. Les images sont entrées dans la petite histoire des querelles fratricides : Jean-François Copé se déclarant vainqueur le dimanche soir, François Fillon le lendemain, livide, parlant de «mafia» et de «fracture morale». Deux jours plus tard, les lieutenants de Fillon, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse et Eric Ciotti révèlent à la presse que trois départements n’ont pas été comptabilisés et que le résultat devrait donc être inversé.
Notre enquête
La réplique du bras droit de Copé, Jérôme Lavrilleux, est immédiate : devant les caméras, il brandit des listings censés démontrer «les turpitudes de l’entourage zélé de M. Fillon». Et le feuilleton continua ainsi plusieurs semaines, avec menaces de scission, recours e