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Enquête

Derrière la vitrine de la «dédiabolisation», le musée des horreurs des cadres locaux du RN

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Propos racistes, adhésion au «grand remplacement» et aux thèses complotistes... Les délégués départementaux du RN épinglés par «Libération» sont loin du parti prétendument dédiabolisé de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, à Paris le 15 janvier. (Denis Allard/Libération)
publié le 19 février 2024 à 16h02

Ici on aime la «quenelle», ce gimmick antisémite de Dieudonné. On a la nostalgie du maréchal Pétain et de la collaboration. On soutient les pires groupuscules d’extrême droite et on fait des «blagues» racistes. Une plongée dans les coulisses d’une mouvance radicale ? Non : une revue de détail des cadres locaux du Rassemblement national de Marine Le Pen. Et ceux qui sont épinglés ici dirigent, pour une bonne part d’entre eux, des fédérations du parti.

Un deuxième peloton, après un premier identifié par Libération en janvier, qui porte le nombre de fourriers du marinisme épinglés par nos soins pour leur radicalité à près d’une trentaine. Dont 24 délégués départementaux (sur une centaine au total), ces représentants choisis et nommés par les plus hautes instances du parti officiellement «dédiabolisé». Soit près d’un quart des titulaires de ce poste stratégique. A ce niveau, qui peut encore parler d’exception ?

Dans le Cher, Philippe Steens et les rats noirs du GUD

A la ville, Philippe Steens est chef de police municipale, militant RN et parfois candidat pour la parti de Marine Le Pen. Sur Twitter, il se fait appeler Philippe Ewing… et se présente comme «responsable RN pour la 3e circonscription du Cher» ou poste ses affiches de campagne. Pas le roi de la discrétion donc mais, se pensant à l’abri derrière un pseudo, ce quasi quinquagénair