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Des élus LR et Renaissance souhaitent la dissolution de LFI après le communiqué sur l’attaque du Hamas

Le très droitier sénateur Stéphane Le Rudulier a lancé une pétition pour engager la dissolution du mouvement mélenchoniste. Un texte relayé par une cadre macroniste.

Le logo de la France insoumise suspendu dans les airs lors des Amfis, à Châteauneuf-sur-Isère fin août 2022. (Patrice Normand /Leextra.Opale)
Publié le 11/10/2023 à 12h24

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Presque chaque semaine, en Conseil des ministres, Darmanin annonce la dissolution d’une association. Pourrait-il un jour le faire sur LFI, au cœur de toutes les critiques depuis de longs mois et encore plus avec l’attaque du Hamas sur Israël ? Plusieurs élus de droite et de la majorité présidentielle le souhaitent en tout cas. Cadre médiatique de Renaissance, dont elle préside la section de Seine-Saint-Denis où les insoumis sont très bien implantés, Shannon Seban a partagé mardi 10 octobre une pétition appelant à la dissolution pure et simple du mouvement mélenchoniste ainsi que «des partis faisant l’apologie du terrorisme», citant aussi le NPA.

La pétition a été lancée par le très droitier sénateur LR Stéphane Le Rudulier, qui écrit dans son texte : «De telles déclarations ont démontré l’existence d’une cinquième colonne du terrorisme palestinien en France qui fait l’apologie du terrorisme et le jeu du Hamas.» Réponse de l’écolo Benjamin Lucas sur Twitter (renommé X) : «C’est une dérive extrêmement grave […]. Aucun désaccord ne justifie de vouloir réduire au silence une formation politique républicaine, représentée au Parlement.»

En août déjà, bien avant qu’une partie des insoumis ne fasse polémique en ne qualifiant pas le Hamas de groupe «terroriste», une députée Renaissance, Caroline Yadan, suggérait pour LFI un sort similaire à celui de Civitas, dont la procédure de dissolution venait d’être engagée. «Et la dissolution de LFI pour lutter contre l’antisémitisme, c’est une idée aussi, non ?» avait publié l’élue macroniste en accompagnant son message d’un emoji clin d’œil et en s’attirant les foudres de la gauche.