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Des élus socialistes saisissent l’Arcom contre les dérapages antisémites de Grok, l’IA d’Elon Musk

Le député Thierry Sother et son collègue de Bruxelles Pierre Jouvet ont annoncé jeudi 10 juillet avoir saisi l’autorité de l’audiovisuel contre les propos d’extrême droite tenus par l’IA du réseau social X.
Elon Musk à Washington D.C. le 21 mai. (Jim Watson/AFP)
publié le 11 juillet 2025 à 11h13

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Insultes, phrases ouvertement antisémites, appels à voter Marine Le Pen, auto-désignation comme «MechaHitler»… Depuis sa dernière mise à jour, Grok, l’IA de X et surtout d’Elon Musk, multiplie les dérapages. Les socialistes ont décidé de ne pas rester là bras ballants.

«Depuis la mise à jour du 4 juillet dernier, Grok a substantiellement changé de comportement, jusqu’à tenir des propos antisémites, à louer Adolf Hitler ou encore à soutenir Le Pen», a déploré le député PS Thierry Sother qui note que «ces dérapages de l’intelligence artificielle contreviennent autant aux règles françaises s’agissant des incitations à la haine religieuse qu’au règlement européen sur les services numériques». L’élu alsacien a donc décidé de réagir et a annoncé jeudi 10 juillet dans un communiqué demander à l’Arcom «d’enjoindre X à supprimer toutes les publications de Grok mises en ligne entre le 6 juillet 2025 et le 9 juillet 2025, ainsi que de prendre toutes les mesures utiles pour faire respecter le droit français et européen».

Démarche similaire auprès de l’Arcom de son camarade eurodéputé Pierre Jouvet, pour qui «ce qui n’a pas sa place dans la rue n’a pas sa place sur le Net». Et de balancer cash : «Grok est devenu nazi.»