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Polémique

Désavoué par LFI, Sébastien Delogu assure avoir évoqué le sort de Boualem Sansal et Christophe Gleizes en Algérie

Le député des Bouches-du-Rhône était dans la tourmente pour s’être rendu ces derniers jours en Algérie et avoir donné des interviews sans y évoquer la situation de Christophe Gleizes et l’écrivain Boualem Sansal.
Sébastien Delogu lors d'une manifestation après l'interception par l'armée israélienne du navire Madleen de la Flottille de la Liberté, à Paris, le 9 juin 2025. (Adnan Farzat /AFP)
publié le 4 juillet 2025 à 22h16

Sébastien Delogu tente de dégonfler la polémique. Depuis son déplacement en Algérie en pleine crise diplomatique avec Paris, le député insoumis des Bouches-du-Rhône, candidat putatif de LFI pour la mairie de Marseille en 2026, était au cœur des critiques.

Fait rare chez les Insoumis, le parti avait même publiquement pris ses distances avec le député des Bouches-du-Rhône, pourtant un proche de Jean-Luc Mélenchon, dont il a été le chauffeur. «Le député Sébastien Delogu s’est exprimé de façon personnelle en Algérie. Il n’engage ni les groupes parlementaires de la France insoumise, ni le mouvement», avait écrit LFI sur le réseau social X.

L’élu se voyait notamment reprocher de n’avoir pas évoqué, au cours des différentes interviewées données à la presse algérienne, la situation du journaliste Christophe Gleizes et de l’écrivain Boualem Sansal, tout en critiquant l’action des responsables politiques français.

Ce vendredi, le député a voulu mettre un terme à cette polémique et a assuré avoir évoqué le sort des deux Français retenus en Algérie. «On me reproche de ne pas avoir parlé des deux français emprisonnés en Algérie lors de mes interviews. Si je n’ai pas été interrogé sur ces sujets, j’ai bien évidemment évoqué le sort de nos deux compatriotes avec les officiels algériens», a répondu l’intéressé, qui a des origines algériennes, dans un communiqué publié vendredi soir sur X.

«Je me range derrière le droit international»

Concernant l’épineux dossier du Sahara occidental, «je me range derrière le droit international et ses instances compétentes afin de régler pacifiquement les différends frontaliers», a ajouté le député, qui avait accusé à la télévision la diplomatie française de ne pas être alignée «à certains moments» avec le droit international concernant le Sahara occidental.

Ce territoire non-autonome selon l’ONU est l’objet d’un conflit depuis 50 ans entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger. De son côté, la France a reconnu l’année dernière un plan d’autonomie «sous souveraineté marocaine» pour le Sahara occidental.

Au-delà du désaveu du parti des Insoumis, Sébastien Delogu avait également subi les critiques du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. «Un de vos membres, était il y a quelques jours en Algérie. Rien sur Boualem Sansal […] Est-ce que Monsieur Delogu a demandé des comptes au régime algérien , avait notamment dénoncé le ministre mardi à l’Assemblée nationale.