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Justice

Descentes racistes le soir du match France-Maroc : le naufrage d’un procès contre l’extrême droite

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Les sept militants soupçonnés d’avoir organisé une expédition raciste à Paris après la demi-finale de la Coupe du monde 2022 devraient ressortir libres du tribunal de Paris. Comme annoncé par Libé, le parquet général s’est désisté à l’ouverture du procès en appel, clôturant les poursuites.
Le leader du GUD Paris, Marc de Cacqueray-Valmenier, lors de l'audience en première instance le 8 septembre 2023 pour les descentes racistes après le match France-Maroc en décembre 2022. (Denis Allard/Libération)
publié le 6 février 2025 à 18h13
(mis à jour le 7 février 2025 à 16h47)

Un fiasco judiciaire. Sept «néonazis des temps modernes», comme les ont qualifiés les enquêteurs, étaient jugés ce vendredi 7 février devant la cour d’appel de Paris pour leur participation supposée à un «groupement formé en vue de commettre des violences». C’était le soir de la demi-finale de Coupe du monde de foot au Qatar, opposant la France au Maroc, le 14 décembre 2022. Une nuit marquée par des violences racistes commises par des militants d’extrême droite partout en France. Sauf que… La procédure est si mal ficelée qu’elle a déjà fait capoter les poursuites en première instance. Le parquet a toutefois fait appel, mais comme l’annonçait Libé, le ministère public a entamé le procès de ce vendredi en se désistant, annulant ainsi le volet pénal de cette affaire. Et laissant donc libres des prévenus prêts, à l’époque, à «défendre [le] drapeau face aux hordes de Marocains».

Lors du premier procès, en septembre 2023, déjà, les avocats de la défense s’étaient engouffrés avec délectation dans les failles du dossier. Le sac transportant les armes listées par les enquêteurs n’avait jamais été placé sous scellé. Les droits des interpellés leur avaient été notifiés trop tardivement. Certains avocats de la défense n’avaient eu accès initialement qu’à une version tronquée de l’enquête… Mais, surtout, les interpellations, voulues «préventives» par la préfecture de police, ont été faites hors du périmètre où des contrôles inopinés étaient possibles. Ce