Comment le progressisme, pardon le «wokisme», est-il devenu une marque infamante ? Comment le climatoscepticisme est-il devenu un avis (presque) parmi d’autres ? Comment, plus prosaïquement, l’ex-président de LR, désormais allé au RN, Eric Ciotti peut-il parler de «censure» et de «diktat» à propos de l’interdiction des publicités pour le livre de Jordan Bardella dans les gares… alors qu’il s’agit de dispositions contractuelles ? «You are fake news», aurait-il pu ajouter, à la façon d’un Donald Trump dont il semble ici reprendre la méthode : la désinformation. Trump en a fait un art qui lui a permis de se hisser par deux fois à la tête de la première puissance mondiale, et a failli accoucher d’un coup d’Etat après sa défaite de 2020. De quoi faire saliver l’extrême droite française, appuyée elle aussi sur un écosystème de désinformation déjà efficace et qui travaille à faire gagner son camp.
Le 8 novembre, l’institut Blueprint, proche des démocrates américains, a publié une étude intitulée «Pourquoi l’Amérique a choisi Trump ?» En troisième position des motifs invoqués par les électeurs ayant boudé Kamal