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Libération
Rhétorique de la peur

Dette publique : Bayrou et Macron ou la stratégie risquée de la politique frisson

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Invoquant le désastre grec, alertant sur le «danger mortel» du déficit, le pouvoir a choisi la dramatisation pour tenter d’imprimer ses solutions douloureuses. Au risque d’être contreproductif.
François Bayrou et Emmanuel Macron à l'Elysée le 12 juillet. (Tom Nicholson/REUTERS)
publié le 8 août 2025 à 18h18

Il faut aux Français une bonne dose d’héroïsme, ou de déconnexion, pour réussir à se détendre cet été. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, les a laissés méditer sur une série de questions anxiogènes à l’issue du dernier conseil des ministres avant les vacances, le 30 juillet : «Que se passe-t-il en cas de censure ? Que se passe-t-il pour le pays ? Que se passe-t-il pour la vision que le FMI, que les agences de notation ont pour nous ? Que se passe-t-il pour les entreprises ?» François Bayrou donnait le ton le 15 juillet en présentant son plan de 43,8 milliards d’efforts pour le budget 2026, une «dernière station avant la falaise» et «l’écrasement par la dette», ce «danger