Le dernier discours d’un autocondamné. Pour sa dernière intervention de Premier ministre devant la représentation nationale, François Bayrou aura peut-être réalisé la meilleure prestation publique de son (court) bail à Matignon. Finies les hésitations, les moments de gêne où le Béarnais cherchait ses lunettes ou bien interrompait ses tirades à la recherche d’un verre d’eau ou d’une fiche égarée. Ce n’était, certes, pas du niveau d’un Churchill ou d’un Mendès France – que Bayrou n’a cessé d’invoquer ces derniers mois – mais en moins de quarante-cinq minutes, le Béarnais a livré un testament politique sur lequel il compte s’appuyer pour écrire la fin de sa carrière. A l’extérieur de Matignon.
Ce lundi 8 septembre, devant une Assemblée nationale qui s’apprête à ne pas lui accorder sa confiance et l