Pas certain que leurs voix aient résonné jusque sur les bancs du Palais du Luxembourg. Rassemblés sous une petite tente rouge moins large que le kiosque d’à côté, la députée LFI de Paris, Danièle Obono, ses collaborateurs et quelques représentants de syndicats se sont mobilisés devant le Sénat pour soutenir une proposition de loi pour la réouverture d’accueils physiques, et pas seulement numériques, dans les services publics, mardi 9 avril. Entre deux annonces «bus 89 direction Vanves Malakoff» et quelques coupures de micros, le brouhaha ambiant laisse entendre quelques mots de la députée à l’origine de la proposition. «L’objectif aujourd’hui, c’est de mettre cette loi à l’ordre du jour du Sénat pour défendre les droits des personnes âgées, des plus jeunes, mais aussi des personnes étrangères ou handicapées qui souffrent du manque d’humain dans les services publics», prêche-t-elle devant la quinzaine de convaincus présents mardi, veille de l’élaboration de l’agenda des débats sénatoriaux avec les présidents des différents groupes politiques.
«Il faut venir signer, monsieur !»
Il faut dire que le texte a déjà fait une partie du chemin. Adoptée à l’Assemblée nationale à une large majorité – 122 voix contre 29 – lors de la journée réservée aux propositions de loi LFI le 30 novembre, celle de Danièl