Près de 40 listes vont se disputer les 81 sièges dévolus à la France au Parlement européen le 9 juin prochain. Il y a fort à parier que l’immense majorité d’entre elles n’atteindront pas les 5 % des suffrages nécessaires pour faire leur entrée dans l’hémicycle. Pour autant, elles bénéficieront de la possibilité de faire entendre leur voix lors de la campagne, avec notamment la diffusion de spots à la télévision. Libé a épluché les différentes formations qui sont parvenues à déposer des listes complètes et en a identifié huit diffusant des idées d’extrême droite, complotistes ou les deux à la fois.
L’extrême droite
Si les listes conduites par Jordan Bardella (Rassemblement national) et Marion Maréchal (Reconquête) forment le contingent d’extrême droite le plus visible, des formations plus réduites portent également l’idéologie de cette mouvance. Ainsi de la liste «Forteresse Europe» lancée par le parti néofasciste Les Nationalistes et emmenée par l’avocat Pierre-Marie Bonneau. Ce dernier est à la fois un avocat très connu de la frange la plus radicale de l’extrême droite, défendant par exemple les antisémites et négationnistes Robert Faurisson et Boris Le Lay, et un militant assidu qui représente volontiers son parti dans les rassemblements néonazis européens. Sans surprise, son programme propose un arrêt complet de l’immigration, la sortie de l’Union européenne et de l’Otan ainsi que la fin du soutien militaire à l’Ukraine au profit d’une alliance avec la Russie. Parmi ses colistiers,