Menu
Libération
Transparence

Didier Migaud: «Les pantouflages sont beaucoup plus régulés»

Article réservé aux abonnés
L'heure de la transparence ?dossier
Le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) explique le travail de vérification effectué par l’institution, ainsi que ses limites, concernant la reconversion d’anciens ministres ou parlementaires. il appelle à renforcer la législation.
A Paris, ce mercredi 1er juin. (Marie Rouge/Libération)
par Laure Equy, Lilian Alemagna et photo Marie Rouge
publié le 2 juin 2022 à 7h32

Pantoufler est-il devenu plus compliqué ? Alors qu’il y a du mouvement au sommet de l’Etat – entrées comme sorties –, les projets de reconversion de certains anciens ministres ou de leurs conseillers ont interrogé. Deux ans et demi après sa prise de fonction comme président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Didier Migaud assure que les allers-retours entre public et privé sont nettement plus contrôlés. L’ancien président de la Cour des comptes réclame plus de moyens et souhaite que le législateur aille plus loin pour encadrer le lobbying.

C’est le début du quinquennat : des ex-ministres partent dans le privé et des nouveaux membres du gouvernement en sont issus, des députés vont quitter l’Assemblée, d’autres vont y entrer, devant déclarer leurs intérêts et leur patrimoine. La HATVP a beaucoup de travail…

Toutes les années sont chargées : 2020 l’avait été avec les déclarations d’élus aux municipales, puis en 2021, les départementales et les régionales. Chaque année est dense compte tenu de nos trois missions : contrôle des déclarations de patrimoine et d’intérêts [17 000 personnes dont les ministres, leurs conseillers, les exécutifs locaux, ndlr], contrôle des mobilités public-privé, régulation des représentants d’intérêts, les lobbys. Nous sommes par ailleurs de plus en plus sollicités par les élus ou hauts fonctionnaires que nous conseillons.

Quand un gouvernement se prépare, voire se fait attendre, on entend souvent que c’e