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L’affaire des pochoirs bleus de l’étoile de David apparus sur les murs franciliens fin octobre est un énième épisode de notre constante tendance à nous vautrer, tête baissée, tels des taureaux happés par la muleta, dans des débats aussi passionnels que mal informés. Sur les plateaux, dans les tribunes, et moins grave, à la machine à café, le péremptoire et le pathos le disputent à l’ignorance des faits. Comme si rien n’y faisait jamais, comme si tous les débats foireux, toutes les fausses pistes, toutes les conneries proférées par des spécialistes de troisième zone, des journalistes retraités qui n’ont, de toute façon, jamais fait aucun reportage de leur vie, des polémistes incultes mais persuadés d’exprimer une opinion sourdement majoritaire, comme si, donc, cette accumulation d’expérience de l’erreur ne servait à rien, la société médiatique et politique, recommence toujours à submerger la toile et les ondes de leurs commentaires confusionnistes.
Faire régner la confusion
Il faudrait trouver un autre terme que le galvaudé «idiot utile», usé jusqu’à la corde pour