Une semaine. C’est le temps qu’aura duré la «nouvelle phase» des relations entre Paris et Alger, vantée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dimanche 6 avril. Sept jours après son déplacement en Algérie, censé retisser les fils d’une relation bilatérale sérieusement dégradée depuis l’été 2024, le chef de la diplomatie française a annoncé lundi que les autorités algériennes ont réclamé le départ de douze fonctionnaires français en poste en Algérie. Un ultimatum de quarante-huit heures a été fixé. «Le réchauffement s’est refroidi», pose un ancien ambassadeur. De mémoire de diplomate passé par Alger, jamais depuis 1962 et l’indépendance algérienne un renvoi de la sorte n’a eu lieu.
Cette décision est une réponse à l’arrestation de trois ressortissants algériens en France, a précisé lundi Jean-Noël Barrot, confirmant une information du Figaro. «Je demande aux autorités algériennes de renoncer à ces mesures d’expulsion sans lien avec la procédure judiciaire en cours», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, prévenant qu’une expulsion effective ne laisserait à Paris que le «choix d’y répondre immédiatement». Cette nouvelle épine dans les relations entre les deux pays, qui ajoute à