Fiscalité, sécurité, retraites, école… Lors de son discours de politique générale ce mardi 1er octobre, Michel Barnier a détaillé la liste de ses priorités. Durant près d’une heure et demie, et dans un hémicycle chahuté, le nouveau locataire de Matignon a levé le voile sur ses cinq grands chantiers : niveau de vie, services publics, sécurité, immigration et fraternité. Sans oublier la «maîtrise des comptes publics», «épée de Damoclès» au-dessus de notre tête.
Pour le professeur de sciences politiques Luc Rouban, politiste et directeur de recherches au Cevipof, Michel Barnier s’est présenté comme un «homme ouvert à tout» et capable de satisfaire les différentes oppositions, sans pour autant se démarquer du macronisme et proposer de réelles avancées.
Est-ce que le Premier ministre a réussi le premier exercice de son mandat ?
Le problème est de savoir quel était justement l’objectif de cet exercice. Si le but était de ne fâcher personne et de se tenir à distance, oui, c’est une réussite. Nous avons eu affaire à une succession de positions de principes, sans beaucoup d’éléments précis. Il s’agissait d’un assemblage de banalités et de généralités. Il a par exemple mentionné que l’Etat serait intolérant sur l’antisémitisme, qu’il était contre les discriminations