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Interview

Discours de politique générale de Michel Barnier : «Il s’agissait d’un assemblage de banalités»

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Pour le politiste Luc Rouban, le nouveau Premier ministre a enchaîné, dans son discours de politique générale prononcé ce mardi 1er octobre, des «positions de principe» sans propositions ambitieuses.
Ce mardi 1er octobre, lors du discours de politique générale de Michel Barnier. (Albert Facelly/Libération)
publié le 1er octobre 2024 à 20h44

Fiscalité, sécurité, retraites, école… Lors de son discours de politique générale ce mardi 1er octobre, Michel Barnier a détaillé la liste de ses priorités. Durant près d’une heure et demie, et dans un hémicycle chahuté, le nouveau locataire de Matignon a levé le voile sur ses cinq grands chantiers : niveau de vie, services publics, sécurité, immigration et fraternité. Sans oublier la «maîtrise des comptes publics», «épée de Damoclès» au-dessus de notre tête.

Pour le professeur de sciences politiques Luc Rouban, politiste et directeur de recherches au Cevipof, Michel Barnier s’est présenté comme un «homme ouvert à tout» et capable de satisfaire les différentes oppositions, sans pour autant se démarquer du macronisme et proposer de réelles avancées.

Est-ce que le Premier ministre a réussi le premier exercice de son mandat ?

Le problème est de savoir quel était justement l’objectif de cet exercice. Si le but était de ne fâcher personne et de se tenir à distance, oui, c’est une réussite. Nous avons eu affaire à une succession de positions de principes, sans beaucoup d’éléments précis. Il s’agissait d’un assemblage de banalités et de généralités. Il a par exemple mentionné que l’Etat serait intolérant sur l’antisémitisme, qu’il était contre les discriminations