Il a tout l’air d’une impasse, il est miné d’une menace de motion de censure brandie par la gauche. Mais «le chemin existe» pour un accord entre les partenaires sociaux, croit mordicus François Bayrou. Deux jours après l’échec de l’ultime réunion du «conclave» sur la réforme des retraites, le Premier ministre estime que les partenaires sociaux ont calé seulement «à quelques centimètres» de l’arrivée. «Il est faux de penser que le conclave ait été un échec. Au contraire», a-t-il rétorqué ce mercredi 25 juin, interrogé au Sénat par le chef de file socialiste Patrick Kanner : «Nous verrons, j’espère dans quelques heures, que ce n’était pas le cas.» S’accrochant à la possibilité d’un improbable happy end, il donne rendez-vous jeudi, à 17 heures, pour une conférence de presse à Matignon au cours de laquelle il promet de dire «aux Français ce que nous pouvons trouver comme accord» pour aménager la réforme ultra contestée de 2023 tout en la remettant dans les clous financiers d’ici 2030. «S’il demeure des points de désaccord, le gouvernement les tranchera», envisage-t-il.

Lancé