Un marché, dans le sud de Boulogne-Billancourt, à quelques jours de l’élection législative partielle de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine. Des écharpes turquoise croisent des écharpes blanches, et s’invectivent : «Faites bien attention à ce que vous dîtes !» «Des menaces ?» Plus détendu, un militant écologiste arrive sur son vélo, un drapeau du Nouveau Front populaire de 3 mètres de haut planté dans son sac à dos. En face du marché, un homme installe un calicot bleu à côté d’un autre, vert.
On cherche un affichage public pour tenter d’y voir clair dans ce scrutin dont le premier tour a lieu dimanche 2 février. Il est organisé en raison de la nomination, en septembre, du député macroniste sortant Stéphane Séjourné à Bruxelles comme commissaire européen à l’industrie. Il y a une candidate de gauche, Pauline Rapilly Ferniot, et un candidat du RN, Matteo Giammarresi – jusque-là, du classique. Mais on saisit aussi que le précaire «socle commun», la coalition entre droite et macronistes qui prévaut depuis l’automne, s’écroule dans la ville