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Libération
Reportage

Dissidences, adjoints virés et patinoire sacrifiée : à Boulogne-Billancourt, le «socle commun» dévisse avant la législative partielle

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Dans la troisième ville d’Ile-de-France, la lutte acerbe pour la succession de Stéphane Séjourné à l’Assemblée nationale est percutée par des règlements de comptes personnels et la mobilisation en faveur d’un équipement sportif essentiel à la vie locale.
Un membre de l'association Patiner à Boulogne colle une affiche, près du marché de Boulogne-Billancourt, jeudi 30 janvier. Promesse a été faite de ne pas recouvrir les candidats opposés à la fermeture du lieu. (Albert Facelly/Libération)
publié le 31 janvier 2025 à 19h54

Un marché, dans le sud de Boulogne-Billancourt, à quelques jours de l’élection législative partielle de la 9e circonscription des Hauts-de-Seine. Des écharpes turquoise croisent des écharpes blanches, et s’invectivent : «Faites bien attention à ce que vous dîtes !» «Des menaces ?» Plus détendu, un militant écologiste arrive sur son vélo, un drapeau du Nouveau Front populaire de 3 mètres de haut planté dans son sac à dos. En face du marché, un homme installe un calicot bleu à côté d’un autre, vert.

On cherche un affichage public pour tenter d’y voir clair dans ce scrutin dont le premier tour a lieu dimanche 2 février. Il est organisé en raison de la nomination, en septembre, du député macroniste sortant Stéphane Séjourné à Bruxelles comme commissaire européen à l’industrie. Il y a une candidate de gauche, Pauline Rapilly Ferniot, et un candidat du RN, Matteo Giammarresi – jusque-là, du classique. Mais on saisit aussi que le précaire «socle commun», la coalition entre droite et macronistes qui prévaut depuis l’automne, s’écroule dans la ville