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Analyse

Dissolution, piège à Macron ?

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Un an après les législatives, le président de la République a retrouvé le droit de provoquer de nouvelles élections. S’il affirme ne pas vouloir l’exercer, conscient que son camp n’en sortirait probablement pas vainqueur, il n’exclut rien.
Emmanuel Macron annonce la dissolution de l'Assemblée nationale, au soir des résultats des européennes, le 9 juin 2024. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 6 juillet 2025 à 20h06

Un anniversaire ? Quel anniversaire ? Le retour du pouvoir de dissolution d’Emmanuel Macron, un an après le second tour des élections législatives du 7 juillet 2024, est réduit à un non-événement à l’Elysée. «Il y a des constitutionnalistes qui estiment qu’il est déjà réarmé observe-t-on dans son entourage, en référence aux débats qui agitent les juristes sur la date exacte où l’article 12 de la Constitution permet à nouveau au chef de l’Etat de foudroyer l’Assemblée. La vraie question, arguties juridiques mises à part, étant de savoir s’il compte y recourir à nouveau avant 2027. Comme en matière de dissuasion nucléaire, le président de la République s’ingénie à entretenir une forme d’ambiguïté stratégique. A chaque fois que la question lui est posée, il jure que